Voici mai qui s’installe.
Les feuillus renouvelés jettent de grandes ombres matinales tandis que
l’astre monte et rayonne dans un ciel immense, clair, frais.
Le mois sera dur, humide, argenté.
De la colère et de la grêle dans l’air, du vent insolent et des nuages
éclatants, des oiseaux noirs dans le ciel et des festins gelés sur l’herbe :
telle s'imposera la saison de fête !
Et c’est cela que j’aime.
Tout en contrastes tranchants et dorés, douloureux et brillants.
Des jours qui débordent d’onde et d’éclairs, de caresses froides et de
gifles nuancées, de souffles rêches et de lumière franche.
Des gouffres délicieux au bas des pentes et des spectres vertigineux dans
les nues.
Avec les sols inondés de larmes fécondes et les fleurs grelottant dans leur
beauté rentrée.
Un printemps inespéré, plein de troubles et de regrets acerbes, d’eaux
vagabondes et de flots inattendus, de hauts faits et de vagues effets comme des
artifices sans feux...
Et, pour couronner l’arrivée de l’été la veille de juin, des bourrasques
d’automne brisant quelques branches d’arbres et tout espoir de soleil.
De bonnes rafales moqueuses qui oppriment les coeurs superficiels et
éclairent les visages heureux des authentiques esthètes.
VOIR LA VIDEO :
https://youtu.be/R1laOH90F-Y
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